Socio-didactique
L’axe Socio-didactique s’inscrit dans la filiation du travail entrepris dans l’ancien axe Dispositifs en se focalisant sur la collaboration entre sociologie et didactique, qui a semblé requise pour mettre à jour les arrière-plans socialement construits par lesquels les élèves appréhendent les objets travaillés, arrière-plans plus ou moins compatibles avec les logiques spécifiques requises par les dispositifs qui leur sont proposés. Il s’agit plus largement d’explorer l’articulation entre matrices curriculaires et matrices disciplinaires pour considérer, à grain différent et complémentaire, les apprentissages scolaires et les conditions de leur réussite. Les chercheurs de l’axe explorent dans un premier temps, au travers de la discussion autour de projets déjà menés, les conditions de réussite d’une telle entreprise, avant de concevoir des projets de recherche pour la mettre en œuvre.
L’axe Dispositifs, mené par Patrick Rayou s’intéressait à la façon dont des projets pédagogiques et didactiques, incarnés dans des agencements particuliers, contribuaient à perpétuer, augmenter ou réduire les inégalités d’apprentissage. Ses premiers travaux, consacrés à la classe inversée, ont visé à comprendre si et en quoi ce dispositif dit innovant favorise ou non la mise en place de contrats (social, pédagogique, didactique) bénéfiques aux apprentissages de tous les élèves. Ils se sont progressivement centrés sur le travail en groupe des élèves, récurrent dans ce type de pédagogie, pour en cerner les enjeux, les angles morts, repérer les situations dans lesquelles la coopération engendre des gains cognitifs. Parallèlement a été étudié un autre dispositif, celui par lequel des chercheurs et des praticiens mettent en œuvre, sur un mode de lesson study, des séquences d’enseignement. Celles-ci ont constitué le matériau d’une autre branche de la recherche, destinée à mettre en évidence les conditions dans lesquelles des chercheurs et des praticiens pouvaient lutter de façon conjointe contre les inégalités d’apprentissage.
Responsable de l’axe : Marie-Sylvie Claude
